samedi 16 avril 2016

TUMEURS DE L’ESTOMAC



Les adénocarcinomes représentent les tumeurs primitives les plus fréquentes
de l’estomac (97 %), les autres formes étant représentées par les lymphomes
(2 %) et les léiomyosarcomes (1 %). Bien qu’en nette diminution dans les pays
développés, le cancer gastrique reste une maladie très fréquente dans l’ensemble
du monde. Son traitement repose sur la chirurgie ; les traitements adjuvants
et notamment la radiochimiothérapie semblent pouvoir en améliorer le pronostic,
mais ils restent encore l’objet d’études.

Facteurs de risque
Alimentation
L’observation de l’incidence des cancers de l’estomac dans des ethnies transplantées
comme les Japonais de la côte Ouest des États-Unis montre que la
fréquence baisse avec l’abandon progressif des habitudes alimentaires originelles.
Il est ainsi suggéré au moins deux explications épidémiologiques :
– le risque de cancer de l’estomac augmente avec le niveau social et économique
défavorisé conduisant à une alimentation où prédominent les
féculents et où les fruits et légumes frais sont rares (leur forte teneur en
acide ascorbique empêchant l’action carcinogénétique des nitrites et
nitrates alimentaires ?) ;
– l’introduction massive de l’usage du réfrigérateur dans les pays riches a
diminué la consommation de produits alimentaires fumés et salés pour

la conservation qui constitueraient des facteurs de risque carcinogénétiques
gastriques (nitrosamines ?).
Helicobacter pylori
Helicobacter pylori (HP), bactérie colonisant la muqueuse gastrique initialement
identifiée dans la genèse des ulcères gastroduodénaux, est considérée comme
un carcinogène gastrique (vraisemblablement par le biais de la gastrite atrophique
qu’elle induit).
Maladies prédisposantes
Gastrite atrophique • La gastrite atrophique semble être le dénominateur
commun de toutes les lésions précancéreuses. Une métaplasie intestinale est
souvent associée.
Autres • Par ailleurs, il existe d’autres causes plus rarement impliquées mais
nécessitant une surveillance spécifique :
– ulcère gastrique non cicatrisé. Bien qu’il s’agisse d’une notion classique,
il est actuellement acquis que la dégénérescence des ulcères gastriques
est une éventualité rare si l’on élimine les formes ulcérées de cancers
qui sont en fait tumorales dès le début de leur évolution ;
– gastrite atrophique auto-immune (dans le cadre de la maladie de
Biermer) ;
– antécédent de gastrectomie partielle (par gastrite atrophique du moignon
restant par reflux duodénogastrique), le risque atteignant environ 7 % en
particulier pour les patients opérés avant 45 ans, le délai d’apparition de
ces cancers étant de l’ordre de 15 à 40 ans ;
– gastrite hypertrophique de Ménétrier (dégénérescence dans plus de
10 % des cas) ;
– polype gastrique adénomateux (contrairement aux polypes hyperplasiques
qui représentent la majorité des polypes gastriques et qui ne dégénèrent
pas) ; comme pour le côlon, la taille et l’existence d’un contingent
histologique villeux sont des facteurs prédictifs de dégénérescence.

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