samedi 16 avril 2016

TUMEURS DU COLON ET DU RECTUM


Le cancer colorectal est une maladie fréquente qui pose un problème important
de santé publique. Plus des deux tiers des tumeurs sont localisées dans le
côlon ; le reste dans le rectum. La prise en charge des cancers colorectaux
repose sur la chirurgie mais, au cours de ces dix dernières années, la place de
la radiothérapie et de la chimiothérapie s’est largement affirmée. Le taux de
guérison est voisin de 50 % tous stades confondus. Les progrès viendront de
l’amélioration des moyens thérapeutiques en cours mais aussi, en grande partie,
de l’amélioration du dépistage et du diagnostic précoce.


Facteurs de risque
Facteurs alimentaires
Bien qu’il ne soit toujours pas possible d’isoler des facteurs carcinogénétiques
indiscutables, l’analyse des données descriptives de l’épidémiologie est très largement
en faveur de la responsabilité prédominante des habitudes
alimentaires : il apparaît que les alimentations riches en graisses et viandes et
pauvres en fibres végétales constituent des facteurs de risque. Plusieurs hypothèses
pathogéniques ont été proposées : action de la microflore intestinale et
de ses produits de dégradation, dérivés du cholestérol susceptibles d’être mutagènes,
produits de la combustion alimentaire comme le benzopyrène, effets des
acides biliaires dont la production augmente avec l’ingestion de matières grasses,
insuffisance d’apport alimentaire calcique empêchant la neutralisation des
acides biliaires et enfin hyperalcalinité des selles favorisant l’effet éventuel des
acides biliaires. Quoi qu’il en soit, il reste difficile de proposer des stratégies de
prévention primaire au-delà du respect des règles simples d’équilibre alimentaire
(lutte contre la sédentarité et la surcharge pondérale, régime riche en légumes
verts et moindre en graisses animales).
Facteurs cliniques
En revanche, il existe des éléments cliniques de risque des cancers coliques
permettant une prévention secondaire efficace.
Syndromes de prédisposition héréditaire au cancer colorectal •
La polypose adénomateuse familiale (PAF) et le syndrome de Lynch, dit syndrome
HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer) sont des affections
génétiques, héréditaires, de transmission autosomique dominante (le
risque de transmission est donc de 50 % pour chaque enfant), liées à une
mutation germinale d’un gène. Elles se caractérisent par un très haut risque de
développement de cancer colorectal (70 à 100 %) à partir de l’âge de 20 ans
(40 ans en moyenne). Rares, ces syndromes ne sont responsables, au maximum,
que de 5 % de l’ensemble des cancers colorectaux.
La PAF se caractérise par le développement, au cours de la deuxième décennie,
d’au moins cent polypes adénomateux dans le côlon dont la dégénérescence
carcinomateuse est inéluctable. Le seul traitement est la coloproctectomie ou la
colectomie préventive.

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